C’ est un concept psychologique courant lors de disputes défini par Karpman en lien avec Éric Berne, père de l’ analyse transactionnelle dans les années 50 à 70;
« une relation inconsciente, répétitive, et qui semble uniquement de la faute de l’autre ».
Ce triangle de Karpman amène à éprouver des sentiments et des émotions désagréables ressentis par l’ensemble des protagonistes.
En Analyse Transactionnelle, le triangle de Karpman se définit comme une théorie sur la personnalité et la communication .
Ce jeu ou « triangle Dramatique » est composé d’un Sauveur, d’une Victime et d’un Bourreau. Lors d’un conflit, les protagonistes passent d’un rôle à l’autre.
Ce jeu ne prend fin qu’à la sortie de la dispute.
Il a le rôle du méchant, de celui qui assoit son autorité, jusqu’ au despotisme parfois en utilisant différents moyens comme l’humiliation, la violence physique et verbale et les moqueries.
Tout cela pour se valoriser et avoir de la reconnaissance de l’entourage. Il ne s’adresse qu’à plus faible que lui afin de malmener et nuire à sa victime .
Elle a aussi sa part de responsabilité, non pas dans le traitement que le bourreau lui inflige mais en y trouvant un certain bénéfice en laissant faire les choses.
En fait, elle souffre de cette relation toxique mais pour une raison qui lui est propre, elle ne peut pas réagir et y mettre un terme. On parle ici de »bénéfices secondaires ». En effet, elle peut ainsi, par exemple, aller se réconforter et se réfugier auprès du Sauveur.
Le Sauveur est au départ non inclus dans le conflit. Rapidement, en réconfortant la victime dans sa « posture de victime » va se positionner en Super Héros défendant les opprimés.
Quand la relation d’ aide n’ aboutit pas, il peut alors passer au rôle de bourreau.
Je vous invite à visionner cette émission de radio de Flavie Flament sur RTL ‘ On est fait pour s’ entendre’ très instructive concernant le Syndrome du Sauveur.
Lors d’une dispute, chacun des protagonistes va passer d’un rôle à l’autre notamment lorsqu’il s’agit de petits conflits familiaux ou dans le milieu professionnel.
Imaginons une dispute fraternelle entre deux enfants Paul et Lisa et comprenant la mère dans ce Triangle de Karpman;
Lisa ( victime), se plaint à sa mère (le sauveur) de son frère Paul ( Bourreau) qui lui a pris son jouet. Alors, la mère ( bourreau) gronde Paul ( victime) et lui met une punition. Du coup, Lisa (Sauveur) supplie sa mère d’arrêter la punition pour que son frère retourne jouer avec elle.
On retrouve cette situation dans beaucoup de scènes de vie courante ; c’est la répétition et la prolongation qui fait que ce schéma devient destructeur pour la victime.
Dans les deux cas, que ce soit la victime ou le bourreau, il y a un problème d’estime de soi. Les deux sont démunis face à ce genre de situation dans la mesure où leurs comportements ne sont pas adaptés pour les faire cesser.
Ils ne réussissent pas à trouver les bonnes ressources pour stopper cette situation négative:
-soit par méconnaissance de moyens possibles que l’on découvrira dans le #challenge 11 ; « Des outils simples pour sortir d’ un conflit »,
-soit par peur de conséquences imaginées comme dévastatrices.
Une personne avec une faible estime de soi se positionnera, en cas de conflits, très rapidement dans un rôle de victime et attirera à elle un bourreau.
Le Triangle de Karpman se met alors en place lorsque la victime sera sans réactions face aux agressions de son bourreau et que celui ci augmentera progressivement les provocations et les humiliations. Cette difficulté de la victime à répondre à son harceleur peut être liée à son manque de valeur à ses yeux, et aux yeux des autres et également liée à la peur ( peur de perdre son travail, peur d’envenimer la situation, …). La victime se dirigera alors vers son sauveur et lui demandera alors une attention grandissante.
Toutefois, le bourreau a également une estime de soi aussi faible que sa victime mais il l’exprime différemment. Il adoptera davantage un comportement autoritaire voire despotique en utilisant des moyens pour rabaisser davantage sa victime.
Pour conclure, chacun des protagonistes adopte un comportement soit de violence ou de soumission ainsi qu’une identique difficulté à canaliser son agressivité, le bourreau en a trop et la victime pas assez.
Quant au rôle du Sauveur, sa position sera différente plus en retrait mais tout autant importante par l’écoute attentive de la victime mais sans pouvoir l’aider à réagir, cela ne fait que l’isoler davantage dans cette posture.
Toutefois,il n’ y a pas de fatalité; en prenant conscience de ce type de communication néfaste pour chacun , il y a moyen d’ y remédier et de mettre en place d’ autres schémas plus adaptés.
Stéphanie Rubio.
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