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CROSS 19 : Et si gérer des conflits devenait « un jeu d’enfant » ?

gérer les conflits

 

Vous est- il déjà arrivé qu’un conflit surgisse  avec un collègue, un supérieur, ou  lors d’un repas de famille ?

Que faire quand l’ atmosphère devient irrespirable et nuit à votre bien-être ?

De grands noms  de la politique, de la littérature, des dirigeants, … se sont intéressés à l’ impact des conflits dans nos sociétés ainsi que  la meilleure façon de les gérer. En effet, c’ est une des clés de compétence d’ un manager.

 « Il doit être capable de faire jaillir les points de vue, de concilier des avis antagonistes, tout en utilisant ses émotions et celles des autres pour préserver le lien (l’intelligence émotionnelle). »

Marie-Madeleine Sève, L’ Express L’ Entreprise , 2016.

 

Les tensions sont fréquentes sur les lieux professionnels; 85% des Français ont été sujets à des désaccords selon Martin Euwema, professeur de psychologie au travail.

Dans les entreprises, les répercussions ne sont pas anodines. Les personnes impliquées dans de telles situations stressantes tombent malades et ne travaillent plus correctement avec un véritable impact sur l’ entreprise .

Il s’avère intéressant de mettre en place des solutions pérennes dans la résolution de ces tensions. Cela passe par la conciliation,  la communication et le savoir-être ( tolérance, attitudes, empathie ).

 

 

gerer les conflits

 

Tout d’ abord, définissons ce qu’est un conflit;

  • un désaccord persistant,
  • une incompatibilité,
  • une contradiction,
  • un processus destructeur.

 

Dans cet article, il sera question tout d’abord d’étudier les origines puis les avantages et la finalité des conflits afin de mieux les comprendre. Ensuite, des idées préventives seront proposées afin de ne pas en arriver à ces situations. Enfin, l’analyse terminera sur l’impact de l’intelligence émotionnelle dans les conflits.

Dans le #challenge 19, quelques conseils à partir de trois cas concrets de situations conflictuelles possibles seront délivrés. L’occasion d’aborder ce que l’on peut faire et ce qu’il vaut mieux éviter dans de telles difficultés.

 

 

 

1/Les conflits; les origines, les avantages et la finalité

 

conflit

 

 

 

                                        1.1/ Les origines

 

Les origines des conflits sont souvent liées aux peurs et aux frustrations face à des situations ;

voici quelques exemples tirés de cas concrets, lorsque ;

  • un collègue se rend compte que vous atteigniez vos objectifs et pas lui,
  • votre voisin trouve que votre maison est plus jolie que la sienne,
  • votre frère pense que vous avez plus de chance que lui, …

Ce sont quelques situations rencontrées et peut-être en avez-vous déjà vécu ?

Toutes ces situations font que la personne face à vous ne se sent pas épanouie, elle va alors « au combat » … Selon sa carte du monde, sa vision, c’ est la seule façon de pouvoir exister. Elle ressent de l’injustice … Elle pense que vous avez tellement plus de chance qu’elle , qu’il va falloir alors qu’elle se montre, qu’elle hurle, qu’elle vous embête.

 

Tout démarre à la base d’un problème de confiance en soi . En effet, plus on est confiant, moins on est  agressif envers les autres lors de tensions. On sait qu’il existe des solutions alors on s’appuie davantage sur ses compétences et ses talents  afin de les résoudre positivement et dans la sérénité.

                                         1.2/ Les avantages

 

  • Les avantages de rester dans un conflit

On parle de « bénéfices secondaires à la relation conflictuelle ».

Cela permet dans certains cas  d’éviter les peurs, les situations stressantes, l’ avenir, de confirmer sa position de vie, ses « croyances », la possibilité de se plaindre, d’asseoir un statut, un pouvoir, de s’enrichir ( lors de conflits armés ) ou de s’appauvrir ( lors de divorces par exemple, le couple préfère les disputes pour éviter de partager les biens ).

 

  • Les avantages à gérer les conflits

Lorsque les désaccords sont réglés,  cela permet de développer de saines et authentiques  relations, un confort dans la relation. Il s’avère également  que des changements peuvent émerger dans l’organisation du service. Le temps passé à régler les conflits est davantage consacré à la créativité, l’épanouissement des personnes,  l’ intérêt financier , s’occuper des clients, la perte de temps.

conflit et pause café

                                     1.3/ La finalité

 

L’ être humain ne fait les choses que si cela présente un intérêt pour lui-même.

 

Le conflit monopolise énormément d’énergie à la personne  car elle va y penser à chaque instant , le matin, le soir, la nuit, … Le conflit aura peut-être duré cinq minutes dans la journée mais ensuite elle va y penser pendant des heures.

Souvent, on se pose la mauvaise question; « Pourquoi il m’ a fait ça ? »   —> c’ est la question qui fait souffrir

En fait, les paroles prononcées ou les comportements qui nous insupportent ne sont pas forcément dirigés contre nous-mêmes mais la personne parle ou agit selon son intérêt .

À chaque fois, il s’ agit de changer son regard sur les évènements , changer sa perception et son orientation vers cette question.

 

La Bonne Question à se poser ; « A quoi cela va-t-il lui servir ? » 

En se posant cette question , de trouver « Quel est son intérêt à lui ? » , cela désamorce les tensions et permet de poser le début d’une conciliation.

conflit et amitié

2/Dans les conflits, mieux vaut prévenir que guérir

 

                                 2.1/ Comment éviter les conflits ?

 

  1. En adoptant des attitudes efficaces comme;

 

  • L’humour , un bon outil de désamorçage

 

Parfois, l’ humour utilisé à bon escient permet un retour à l’ équilibre. Cela peut être un bon outil de résolution du problème.

 

  • Valoriser les talents de chacun

  • Expliquer que chacun a une place bien précise ,

Par exemple, votre enfant souhaite vous accompagner à une sortie entre adultes. En lui expliquant que lui aussi à ses propres sorties avec ses amis ( comme les soirées pyjamas ou les goûters d’ anniversaire), il peut comprendre que votre place n’est pas avec lui à ces moments-là .

  • Demander à la personne ; quel est son intérêt de …?

Il s’ agit de comprendre quelles sont les causes que la personne veut  à tout prix défendre.Ensuite, il sera plus facile de trouver  une conciliation.

 

2.  Éviter les comparaisons

Par exemple, « ton frère à ton âge, il savait déjà faire çà » …

 

3. Installer des règles

 

4 .Le savoir-vivre et respecter le temps de parole (réunions, entretiens individuels, …)

 

5. Savoir exprimer une demande ; la communication non violente 

Elle suit un schéma bien précis qui est le suivant ;

  • s’ appuyer sur des faits –> Par exemple « j’ ai remarqué hier vous êtes arrivée avec trente minutes de retard et aujourd’hui, c’est une heure. »
  • savoir exprimer son émotion et ses besoins –>Cela me met en colère car je ne me sens pas respecté: par exemple, « Quand je vois çà, je ne me sens pas respecté. »
  • faire sa demande de façon claire et précise  –>Par exemple,« Je vous demande que pour demain matin vous arriviez à l’heure. »
  • valider que c’est possible.

 

6.Valoriser l’engagement plus que le résultat .

 

                    2.2/ Quel est le rôle de notre conscient et de notre inconscient dans les conflits  ?

 

En tant qu’hypnothérapeute et infirmière, l’ étude du fonctionnement du cerveau me passionne. Voici le résultat de mes réflexions et connaissances après de nombreuses lectures, conférences et formations sur ce sujet .

La conscience est « un processus de connaissance immédiate que chacun a de sa propre existence et de celle du monde extérieur » ( source Larousse).

Elle représente une très faible fraction du travail neurologique du cerveau .

Les neurosciences étudient le cerveau dans son fonctionnement et les automatismes qui se mettent en place dans nos vies de tous les jours sans que nous le remarquions réellement. De nombreux neuroscientifiques ont réalisé des études démontrant que 5% de nos activités cognitives (actions, émotions, comportements,…) sont conscientes et les 95% autres sont de l’ordre de l’ inconscient.

En réalité, ce qui change c’est notre attention  c’est-à-dire « cette capacité de son esprit à se concentrer volontairement sur un objet déterminé. »( source Larousse). En concentrant toute votre attention sur un conflit, cela va monopoliser une grande quantité de vos perceptions présentes. Vous n’aurez plus accès à ce qui vous entoure et vous aurez l’ impression que tout tourne autour de ce désaccord. En effet, les fréquences vibratoires négatives seront basses et alimentent les ruminations.

Alors que si votre cerveau est focalisé sur des sentiments agréables, amoureux, de sérénité avec de hautes fréquences énergétiques, vous aurez l’impression de faire partie d’un grand Tout.

Il sera alors possible d’ éprouver de la gratitude et les évènements passés seront dès lors perçus comme des enseignements et amèneront à trouver des solutions pérennes.

amour et conflit

 

Il s’avère très intéressant lors d’un conflit de ;

  • connaître notre langage émotionnel et sensitif ainsi que celui de notre interlocuteur afin de les synchroniser ( plutôt visuel, toucher, kinesthésique, …),
  • aller à la rencontre des peurs que ce conflit réveille en nous. Lors de conflits, nous réagissons avec énergie car cela réactive des schémas anciens non résolus inscrits dans notre inconscient,
  • analyser son comportement inconscient avec la gestuelle et le transformer positivement; les sourires, le « bonjour » du matin, la poignée de main, …

comportements positifs et conflits

             

3/ L’Intelligence émotionnelle  dans les conflits

 

 

Je vais me référer à cette vidéo qui donne une analyse pertinente de l’intelligence émotionnelle.  Certains points très intéressants ont été relevé ci-dessous. En voici un bref résumé. Toutefois,  je vous invite à la visionner .

Bernard Flavien, conférencier, comédien et coach en développement personnel intervient à Grenoble École de management et livre quelques clefs pour faire d’une émotion: une compagne de route …

 

 

                3.1  Qu’est ce que l’ intelligence émotionnelle?

 

L’ intelligence émotionnelle, c’est ;

  • de savoir qu’on n’oublie jamais rien: ce que nous avons vécu dans notre enfance va nous servir plus tard à prendre des décisions. Notre  intellect et notre pouvoir de décision se forment sur nos émotions. En fait, le chemin de l’ émotion et de la raison est le même. Ce n’est pas d’un côté, la raison et de l’ autre , l’émotion. On passe de l’ émotion vers la raison.
  • nos émotions sont nos alliés , elles sont nos « garde du corps« , de ce qui est bon et acceptable pour nous.

 

Il y a 3 zones dans le cerveau où les marqueurs somatiques vont migrer:

  1.  de la zone reptilienne ou « zone à chaud » ; lorsque l’on réagit direct après un évènement
  2. vers la mémoire vive  ou « zone tiède » ; le lendemain ou le surlendemain et jusqu’à 21 jours suivant l’évènement
  3. pour finir vers la zone préfrontal ou « zone à froid » ; au-delà de 21 jours, dans cette partie, sans nettoyage avec des mots, le marqueur somatique va s’imprimer dans le corps et il y aura de la rancoeur. Arrivé à ce stade, sans nettoyage énergétique, il y aura accumulation puis surcharge cognitive jusqu’au « Burn out ».

L’hygiène énergétique consiste à réaliser un nettoyage de ces zones émotionnelles tous les 21 jours afin d’ éviter que cela ne s’inscrive dans le corps.

 

                3.2 Ce que nous apprend l’ intelligence émotionnelle dans les conflits

 

intelligence émotionnelle

 

 

1/Lorsque l’ on se sent agressé, il s’ agit de « ralentir » et mettre de côté …

par exemple,  on reçoit un mail désagréable, on le met de côté et on  répond plus tard .

2/La nuit permet de passer d’ un état de « zone à chaud » à « zone tiède » et elle change notre angle de perception …

« C’est d’accord, on en parlera plutôt demain »

3/On ne peut pas intervenir sur la joie car c’est très personnel, par contre, on peut intervenir sur un point de gêne.

« Là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. » selon Bernard Flavien.

Pour remettre de la motivation et de la joie , c’est d’enlever la gêne. Par exemple , en demandant, …

 » Qu’est-ce qui te gêne en ce moment? ».  

4/Le « lâcher prise » ; en passant du verre à moitié vide au verre à moitié plein ( changer son regard sur son environnement).

5/Le problème ne nous appartient pas.

Un problème reste quelque chose de neutre en dehors de soi, pour ne pas le transformer en difficulté lorsque l’ on n’ose pas parler de ce problème dans les 21 jours. Lorsque l’ on a un désaccord avec une personne, Bernard Flavien nous conseille d’ aller dans un endroit neutre afin d’en parler ensemble.

6/C’est de s’autoriser à rayonner ; « et pourquoi pas moi? »

7/L’ intelligence émotionnelle apprend à être centré.

Pour avoir de l’ impact sur notre entourage, il s’agit d’être clair et de commencer par savoir ce que l’ on veut .

L’ important est que la fonction que l’on va occuper correspond à notre mission  de vie; « qu’est-ce qui est important pour moi ? ».

rayonner et conflit

 

« Être centré » est la rencontre entre « ce que je veux » ( qui est bien fixe et ancré dans le sol) , et « ce que je  peux » ( qui est flexible et permet des réajustements afin de revenir centré ). Le « charisme » est lorsque l’on est centré et que l’ on rayonne énergétiquement car on est équilibré.

 

 

 

 

8/Dans les relations de couple, bien distinguer « le NOUS ». 

Il y a « Toi », « Moi » et le « Nous » et bien le distinguer car, parfois, le « Nous » a cessé d’exister. Ce n’est pas « Toi » ni « Moi » le problème, juste le « Nous » qui a fini son chemin. En prenant le « Nous » en considération, cela permet de régler les conflits avec davantage de sérénité.

 

 

conflit de couple

 

 

 

 

                   3.3 Les bases de l’ intelligence émotionnelle dans les conflits

 

  1. énoncer clairement les règles
  2. être présent ici et maintenant à 100% pour ne pas laisser la place aux regrets ( lors d’un examen, une compétition, …)
  3. travailler sur les 6 émotions principales ( peur, surprise, dégoût, colère, joie, tristesse) qui composent le sentiment.

Par exemple, dans le cas de la jalousie,  la meilleure façon de rentrer en communication est la surprise. Si votre conjoint, commence à faire une crise de jalousie, ce n’est pas de le questionner au départ par « De quoi as-tu peur ? » ou « De quoi es-tu dégoûté? » mais plutôt « Qu’est-ce-qui ta surpris ? » …

 

amitié et conflit

 

 

 

En conclusion, la résolution de conflits personnels ou professionnels mobilisent une énergie considérable et parfois les situations s’enveniment malgré toutes ces bonnes résolutions. Le recours à un médiateur ou tierce personne peut alors se révéler judicieux et peut éventuellement débloquer des situations compliquées.

Il y a toujours une issue, l’essentiel est d’avoir essayé ce qui est en notre possession et de ne pas hésiter à se tourner vers des professionnels lorsque cela devient trop complexe.

La méditation nous permet également de prendre du recul par rapport à ces désaccords. De revenir à soi ici et maintenant en extériorisant le problème de soi car il ne nous appartient pas et il ne nous définit pas non plus. Seulement, il est présent pour nous apprendre quelque chose sur nous-mêmes.

 

Belle semaine et bon #challenge19.

 

Stéphanie Rubio.

1 Comment

  1. […] En matière de communication, échanger régulièrement en  faisant des réunions tous les 21 jours est préconisé, selon  Bernard Flavien, conférencier, comédien et coach en développement personnel, lors de son intervention sur l’ intelligence émotionnelle vue dans « #cross19: Et si gérer des conflits devenait un jeu d’enfant ? ». […]

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